Foire Aux Questions

Que fait-on du digestat ?

Dans la mesure du respect des consignes concernant les entrants utilisés (déchets de cuisine et de table (DCT) uniquement), (cf partie ‘Obligations réglementaires relatives à la gestion des biodéchets).
Le digestat issu de notre nouvelle gamme d’Eco-digesteur®est hygiénisé et stabilisé lors d’une partie du cycle se déroulant à 70°C.

En fin de cycle il représente 10% à 20% en volume et en poids des entrants, permettant ainsi un ramassage plus espacé en milieu urbain en tant que biodéchet (voir Art. R 541 du code de l’environnement ci-dessous), limitant ainsi les coûts et pollutions bien souvent de façon suffisante pour amortir la machine.
Plus généralement, après un repos de huit semaines au sec en raison de son fort pouvoir fertiligène, ce fertilisant est destiné à un usage agricole au profit des services des espaces verts des communes, des producteurs ou agriculteurs locaux… selon un ratio de 1Kg pour 10kg de terre.

L’usage en cultures maraîchères est limité aux cultures de racines.
De plus, en raison de son fort pouvoir fertiligène, il est fort prisé pour les installations de biogaz dont il accélère la fermentation.

Qu’appelle-t-on biodéchets ou DOA (Déchets Organiques Alimentaires®) ?

Définis par l’article R541-8 du code de l’environnement comme « tout déchet non dangereux biodégradable de jardin ou de parc, tout déchet non dangereux alimentaire ou de cuisine issue notamment des ménages, des restaurants, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que tout déchet comparable provenant des établissements de production ou de transformation de denrées alimentaires. » 

Ils regroupent principalement :

  • Les déchets provenant des industries agroalimentaires. 
  • Les déchets verts provenant des jardins.
  • Les déchets issus des cuisines.

NB : Par précaution, tous biodéchets collectés auprès des ménages, contenant des déchets de cuisine et de table (DCT), sont considérés comme des SPAn 3 (Sous-Produits Animaux de catégorie 3) car pouvant contenir des produits à base d’œuf, de lait et de viande (CE 1069/2009).

Cette classification impose d’intégrer un traitement d’hygiénisation comme par exemple une montée et un maintien en température pendant une durée donnée afin de prétendre au terme de compost. Il n’y pas d’agrément nécessaire pour des quantités de déchets inférieures à 1 tonne hebdomadaire.

Quelle est la réglementation afférente à ces machines ?

Ces Eco-Digesteur®sont, comme toutes machines industrielles, soumis à « la directive machines », incluant les normes électromagnétiques auxquelles répondent nos machines certifiées CE.
Les biodéchets sont eux réglementairement définis par l’article R 541 – 8 du Code de l’environnement dans les termes suivants : « tout déchet non dangereux biodégradable de jardin ou de parc, tout déchet non dangereux alimentaire ou de cuisine issu notamment des ménages, des restaurants, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que tout déchet comparable provenant des établissements de production ou de transformation de denrées alimentaires ». (Cf.  « réglementation concernant les déchets alimentaires » de l’ADME). Des biodéchets bio, donneront de facto du compost bio. L’Art. 204 de la loi portant engagement national pour l’environnement, dite Grenelle 2, défini lui les obligations de tri et valorisation des bio-déchets depuis le 01/01/2016 en fonction des volumes générés et fera obligation à tous de les valoriser au 01/01/2024, particuliers compris.

Durée du traitement dans la machine ?

Grace à un consortium breveté d’enzymes, au brassage mécanique permettant l’oxygénation permanente du compost en évitant l’effet bouillie et la gestion de la température interne, dont une partie est produite par la réaction chimique elle-même, un cycle complet se déroule sur 24H en fonctionnement continu en générant une diminution en poids et volume de 80 à 90%. On peut néanmoins charger au fur et à mesure.

Est-il nécessaire de réensemencer à chaque chargement ?

Concernant le traitement des biodéchets par nos Eco-Digesteur® à l’issue de chaque cycle une partie du digestat est laissé dans la machine à un niveau défini, permettant ainsi à la flore bactérienne de continuer de se développer, ce qui ne nécessite pas de besoin de réensemencement de consortium et permet un fonctionnement en continu. Un réensemencement est à effectuer après chaque arrêt long du processus, comme lors d’une période d’arrêt pour congés par exemple, ainsi que lors de la visite annuelle de maintenance préventive ou à chaque intervention technique nécessitant la vidange totale de la cuve.

Matériels et consommables associés nécessaires (broyeur, bacs de stockage…) ?

Des options sont possibles selon la nature et le volume des déchets potentiels. Un broyeur facilite par défaut le travail des bactéries, et est rendu nécessaire en cas de présence de trop gros os et autres produits carnés ou de poissons (> à 12 mm) afin de respecter les 24 heures du process. Au-delà d’une tonne/semaine et si on ne peut pas garantir l’absence de déchets de catégorie SPAn3 (viandes, poissons…) > à 12mm, sa présence permet de conserver le titre de fertilisant. Dans le cas d’emballages compostables trop rigides, il s’avère également indispensable pour une digestion complète et la production d’un compost sans « petits morceaux », qui devraient finir leur dégradation plus longue dans le sol.

Un compacteur intégré pour les déchets contenant trop de liquide ou de gras, est dans ce cas peut être associé à un déshuileur classique de cuisine en externe pour un rejet aux égouts en toute conformité.

Un lève poubelles en façade si l’alimentation doit se faire par l’intermédiaire de ce type de containers et, dans tous les cas avec la présence d’un broyeur en raison de la hauteur de la bouche de chargement.

Concernant les consommables : nous pourrons fournir les emballages compostables et parfaitement digérables par nos machines DOA® avec vos Déchets Organiques Alimentaires (DOA®), durant le cycle de 24h suivants :

  • Sacs poubelle compostables, avec certification TUV Rheinland « OK Compost Home et Industriel », en formats : usage manuel 80L et doublures des conteneurs en 120L et 240L.
  • Film étirable alimentaire, avec certification TUV Rheinland « OK Compost Home et Industriel », en formats habituels recharges 300 m x 30 cm et 45 cm en 10µ (caisses x4).
  • Les appareils étant intégralement en inox alimentaire 304L, l’entretien extérieur se fait avec des produits du commerce destinés à cet usage. L’idéal pour la manutention et le stockage du compost est l’usage de boites plastiques fermées.
  • Pour les raisons exposées ci-dessus, et sauf exception justifiée et à la demande, toutes nos machines à partir des EDB-100 sont commercialisées avec broyeur intégré ainsi qu’un lève poubelle en façade (ou latéral en option) dans la mesure où le broyeur est situé au-dessus de la cuve, son entrée est donc à environ deux mètres du sol et que 100 kg/jour de déchets, même en sacs individuels, ne peuvent que générer des risques de troubles musculo-squelettiques pour le personnel ou d’accidents.

Quelle surface est nécessaire pour l’installation du matériel (machines, stockages) ?

Un endroit non accessible au public, ou un local fermé pour éviter les dégradations est recommandé. Bien qu’étant totalement et réellement en inox alimentaire 304, contrairement à certains modèles, si la façade du local peut très bien être constitué par un grillage avec portillon (posé une fois la machine installée ou permettant son passage) un auvent est nécessaire pour la protéger de la pluie. La surface nécessaire dépend du type de machine et de ses options, (Cf. documentation technique). Il faut prévoir une zone de manœuvre suffisante au chargement selon les engins utilisés. Un espace de stockage du digestat offrant une capacité de : Capacité de la machine *0,15 (taux de réduction moyen de 85%) * nombre de jours entre deux enlèvements. Exemple EDB-200 = 200*0,15 = 30 kg/jour * 7 jours (pour un ramassage hebdomadaire) = 210 Kgs +/- marge de sécurité pour jours fériés décalant la collecte. Ce lieu de stockage devra être ventilé par une sortie d’air supérieure (D=100 ou150 mm), que nous équiperons également d’un filtre à charbon actif, et d’une prise d’air basse.

Est-il possible de disposer d’une machine sur mesure ?

Maitrisant toute la chaine allant de l’ingénierie à la production réalisée entièrement en Bretagne, nous permettant la conception complète de centres de traitement dépassant les 200kg/jour, et bien que la gamme soit normalisée pour des raisons d’efficience, sous certaines réserves techniques induites par les dimensions des moteurs ou autres en fonction du volume, nous pouvons, potentiellement, faire du sur mesure.

Quelles sont les réservations nécessaires (Génie Civil, Electricité, évacuation…) ?

Initialement seules une alimentation électrique en triphasé, de puissance adaptée à la machine (Ex : EDB 100 sans option = 10KW Cf. PJ fiches techniques), ainsi qu’une évacuation d’air (D = 100 ou 150 mn) sont nécessaires. Néanmoins pour certaines options et pour le confort lors du nettoyage, un point d’eau et une évacuation sont souhaitables.

Quelles sont les précautions au regard des nuisances éventuelles (olfactives…) ?

Bruit : Hormis le broyeur, si option et à la durée de fonctionnement limitée, les machines sont peu bruyantes puisque seul le bras de brassage à rotation lente et le ventilateur selon les cycles programmés fonctionnent.

Odeurs : Un filtre à charbon actif dimensionné en fonction de la taille de la machine, et monté sur la sortie d’air limite, ainsi qu’une lampe UV limitent les nuisances olfactives. Il n’y a pas d’autres nuisances, au contraire, pas de nuisibles donc pas de frais de dératisation, pas de guêpes et autres habituées des bennes de collecte exposées en plein soleil, pas de nuisance visuelle non plus.

Quelles sont les modalités de suivi du matériel (maintenance) ?

Les machines sont garanties deux ans. Un contrat d’extension de garantie est proposé tout comme un contrat de maintenance. Une visite technique semestrielle est nécessaire. La maintenance serait assurée par un centre régional agréé tout comme la mise en service et la formation des utilisateurs à cette occasion. Ponctuellement des opérations pédagogiques de sensibilisation peuvent également être associées. Une assistance technique téléphonique est assurée sur un numéro dédié durant les jours et heures ouvrables.

Quelles sont les modalités de suivi de la production du digestat/fertilisant (analyses physico-chimiques…) ?

Sous réserve du respect des entrants, le fertilisant issu de nos Eco-digesteur® utilisant notre consortium de bactéries breveté et certifié. Nos clients professionnels font périodiquement réalisés par des laboratoires indépendants des analyses (Cf. « rapport d’analyse poisson » et « LAB15-6955-1-8 », sur demande.)

Quels sont les retours d’expérience sur les sites équipés ?

À ce jour nous comptons de nombreuses réalisations d’Eco-digesteurs dans tous les domaines, restauration collective, hôtels, GMS, industrie agroalimentaire, ainsi que des centres de traitement de déchets avec des machines traitant de 20kg à 200kg/jour. Vous trouverez ci-dessous deux exemples chez un de nos « ambassadeurs » :

Plus d’informations et vidéos dans la rubrique actualités du site sur https://eco-digesteur.fr  Pour tout renseignement complémentaire, possibilité de rendez-vous téléphonique ou par visioconférence au 06 67 95 53 79.

Existe-t-il des solutions financières ?

Toutes ces prestations peuvent faire l’objet d’une solution globale de location financière intégrant le maintien en conditions opérationnelles, extension de garantie, analyses…

Comment sont dimensionnées les machines?

Notre outil de dimensionnement intègre plusieurs sources et bases de données officielles. Il part des informations recueillies lors de la première visite. Les volumes, la nature et les catégories de biodéchets varient néanmoins pour chaque client selon son mode de fonctionnement et ses spécificités. La cohérence du résultat est comparée par rapport à nos installations existantes présentant des similarités.
Trois cas se posent :
Le plus simple est celui de la restauration collective pour laquelle nous disposons de nombreuses données qualifiées par typologie de cuisine et type de repas: cuisine centrale, scolaire, restauration à emporter, chaine ou indépendante, restauration type brasserie avec préparation totale ou partielle… Les données et relevés du Groupement National de la Restauration et de l’ADEME, repris par la circulaire du 10/01/2012, ainsi ceux de l’UE nous permettent une approche assez fine de la quantité de biodéchets générés par repas.
Celui de la GMS est plus varié et moins qualifié en dehors d’une simple étude donnant 2kg/ M2 /an tous rayons confondus et un tableau définissant le seuil de production de biodéchets par catégorie de surface dans le commerce alimentaire. IIl nous faut donc affiner, notamment par type de biodéchets pour faire une offre technico -commerciale la plus adaptée possible en termes de volumes et d’options.
Le modèle économique de la location permet de s’affranchir des agrandissements ou changements d’échelle futurs.
Concernant les industries agroalimentaires, soit généralement elles connaissent la nature et leurs volumes de déchets produits par catégorie, soit il est nécéssaire d’évaluer par pesée ces volumes moyens concernant les bio-déchets.

Obligations réglementaires relatives à la gestion des biodéchets

L’exigence d’un agrément sanitaire pour exercer l’activité de compostage de déchets dépend de la nature des déchets traités. L’article 24 du règlement n°1069/2009 du 21 octobre 2009 précise que les établissements qui effectuent l’activité de conversion de Sous-Produits d’Animaux (SPAn) en fertilisant doivent être agréés par l’autorité compétente.

L’arrêté du 9 avril 2018, qui assouplit la réglementation , fixe les conditions selon lesquelles les opérateurs peuvent déroger aux dispositions européennes définies par les règlements (CE) n°1069/2009 et (UE) n°142/2011.

Les articles 17 à 21 de cet arrêté précisent que les producteurs de déchets de cuisine et de table, personnes morales ou physiques, professionnels ou non, qui souhaitent valoriser ces matières dans le cadre dans le cadre d’une activité dite de « compostage de proximité » réalisé sur place et pour un usage local, peuvent être exemptés de cet agrément, ainsi que d’enregistrement, sous réserve du respect des conditions suivantes:

  • les déchets doivent être des déchets de cuisine ou de table ;
  • une personne physique ou morale est désignée comme responsable de la bonne gestion du site. Cette personne, ou une personne désignée par elle, est formée aux règles de bonnes pratiques du « compostage de proximité » et veille à leur respect. Elle veille également à la prévention de tout risque de contamination des cuisines et des personnes d’ou proviennent les déchets. Elle est également en charge de la sensibilisation des apporteurs de déchets sur les risques de contamination et du contrôle régulier de la température du compost;
  • le compost produit est réservé à un usage sur place ou à un usage local (intercommunalité, communauté de communes ou communes limitrophes) du lieu d’implantation ;
  • la quantité hebdomadaire maximale de ces déchets produite et traitée sur place ne doit pas dépasser 1 tonne ;
  • le compost ne peut pas être utilisé sur des pâturages ou des terres destinées à la production de plantes fourragères destinées à l’alimentation animale, (car considéré comme SPAn3);
  • Le compost produit peut être vendu localement pour un usage limité aux cultures de racines.

Si seuls les déchets de cuisine de table et les déchets verts sont compostés et si le site de compostage répond à l’ensemble de ces conditions, le site de compostage sera dispensé d’agrément sanitaire, ainsi que d’enregistrement.

Dans les autres cas, le site devra faire une demande d’agrément sanitaire